Chinua Achébé: la beauté de lire l’Afrique!

Relire les romans d’Achébé est toujours source d’émotions. C’est l’un des auteurs africains que j’aime le plus.  C’est à partir du Secondaire que ses écrits me sont devenus familiers. Il était traduit en Français et en Espagnol, et  nous  avions ses textes originaux pour l’étude de la langue anglaise. Donc  ma formation littéraire et l’apprentissage des langues étrangères ont eu, notamment, pour base l’écrivain Nigérian.

Plus tard à l’université, j’ai dévoré,  avec avidité, dans d’autres langues telles que l’Italien, les romans d’Achébé. Toujours avec le même plaisir, et avec plus d’émotion. Car faisant des recherches sur les cultures africaines, il m’était plus facile de faire des rapprochements entre sa culture et celles du sud du Bénin, par exemple.  A mes amis Ibo qui s’étonnaient de la connaissance que j’avais de leur culture, je répondais que je pouvais leur en dire plus grâce à leur compatriote écrivain.  Achébé, c’est l’Afrique, ses cultures lors de la pénétration des colons européens. Achébé, c’est l’Afrique qui reste et demeure le noyau central malgré les changements culturels. Achébé, c’est encore les Africains et leur contradictions à l’époque des indépendances. Achébé c’est aussi la simplicité dans l’écriture, le contact direct avec le lecteur. Achébé se relit non pas parce que l’on n’a pas compris sa pensée, mais parce que l’on a si bien comprise, et que l’on  a envie de s’imprégner davantage de la description et  laisser monter l’émotion.  Achébé, on le lit, on s’arrête, on contemple, on continue la lecture… On répète le geste plusieurs fois. Achébé, c’est  la polysémie. Achébé, c’est simplement beau de le lire!  Achébé… si nous pouvions tous maitriser la plume comme toi! Que la terre te soit légère.

0 commentaire

Pour Laisser Votre Commentaire