Rutgers: l’Afrique de l’Ouest et les Caraïbes sous la neige!
La nuit de l’ouverture de la conférence sur l’Art visuel et virtuel en Afrique francophone et les Caraïbes, et le lendemain, il a neigé abondamment dans le New Jersey. C’est donc sous les flocons de neige avec l’atmosphère pétillante qui s’ensuit que chercheurs, enseignants, artistes et étudiants ont traité de célébrations rituelles au Bénin et au Togo, de luttes traditionnelles et des griots au Sénégal, de traduction littéraire et contexte culturel en Egypte, et de peinture à Haïti.
Le jeudi 7 mars, au soir, au Zimmerli Art Museum au College Avenue de New Brunswick, plus d’une centaine de personnes ont assisté à l’ouverture de la conférence. Sont intervenus, la directrice du musée, Suzanne Delehanty, le doyen de l’Ecole des arts et des sciences, James Swenson, la directrice du département de Français, Carole Allamand et bien sûr Ousseina Alidou, directrice du centre d’études africaines de Rutgers. Par la suite, la communication principale a été donnée par Rakhaya Fall Diawara du bureau de l’UNESCO à Dakar au Sénégal. Elle a présenté notamment le projet « Bouba et Zaza », une bande dessinée pour l’enfance africaine et pas seulement. La soirée s’est clôturée en gaîté autour de mets africains, au son de la kora du griot gambien, Malang Jorbateh et des premiers mouvements du danseur-chorégraphe sénégalais Hardo Ka. La neige allait blanchir plus tard tout le paysage jusqu’au lendemain matin.
Vendredi 8 mars, divisés en carrefours les participants venus du Bénin, du Sénégal, du Niger, de l’Egypte, du Kenya, de la Tanzanie, d’Haïti, de la Guadeloupe et des Etats-Unis d’Amérique ont suivi d’excellentes communications consacrées d’une part à l’art culinaire et aux bandes dessinées, d’autre part aux transformations culturelles, aux questions d’identités posées par la littérature, l’art et les rituelles en Afrique occidentale en particulier, à l’art à Haïti et au Maroc et enfin aux tatouages.
L’après midi a été principalement dominée par le documentaire « Cette couleur qui me dérange », (1er Prix UEMOA au Fespaco 2013) de la sénégalaise Khardiata Pouye. La jeune cinéaste est allée à la rencontre des femmes qui, au Sénégal, s’adonnent à la dépigmentation avec les conséquences graves qu’elle comporte. Un débat très intéressant et très animé a suivi la projection,
Samedi, 9 dans un carrefour on parlé de l’épistémologie du textile au Niger et au Cameroun notamment, et de la tradition orale dans la gestion des crises alimentaires au Sahel. Dans l’autre, il a été question de la formation culturelle individuelle et des identités dans les Caraïbes francophones.
Tous en fin ont eu droit à un beau spectacle de chansons, mimes et danses, de deux jeunes acteurs Sanoussy Diallo, Fatou Dangoura de la Guinée-Conakry, et en particulier au solo de Hardo-Ka qui tout en clôturant la conférence par la danse et la chorégraphie a suscité beaucoup d’émotion et laissé un peu de nostalgie dans les cœurs.
0 commentaire